1 | La vie secrète des pensées

pensées Mar 17, 2022

Comment savez-vous que vous êtes entrain de penser ? Est-ce que vous pensez sous forme de son ou d'image ? En général, avec une pensée, il y a mots. La pensée est intimement liée aux paroles, aux mots, au langage. Il n'y a pas de pensée sans langage.

La pensée aussi mystérieuse pour la science que la physique quantique. Il y a énormément de choses à découvrir. On découvre nouvelle choses au fur et à mesure. Donc il faut toujours garder un esprit ouvert.

Qu'est-ce qu'une pensée?

Ce qu'on sait aujourd'hui, c'est qu'à chaque pensée est associée une activation neuronale. Cette activation varie selon le type de pensée, que ce soit un rappel, une projection, ou une solution.

Nous avons 45'000 à 60'000 pensées par jours. Nous n'avons pas conscience de toutes ces pensées, et heureusement, car nous serions incapables de faire autre chose que de penser. Une grande majorités d'entre elles sont donc inconscientes et automatiques.

Les pensées servent à interpréter ce qu’on perçoit par nos sens.

Comme une gâteau à plusieurs étages, chaque situation que vous vivez est composée de plusieurs pensées à plusieurs étages différents. Il y a des pensées primaires, qui décrivent la situation, et toutes les pensées qui viennent soutenir ces pensées primaires. 

Nous avons aussi certaines pensées "déchets", toxiques, qui ne nous servent à rien.

Si vous avez déjà médité, vous savez que c’est compliqué de ne penser à rien. Notre cerveau aime générer pensées et prévoir les choses. Ça lui donne sentiment de sécurité de prévoir les choses. Notre cerveau aime cette sensation de stabilité et de contrôle.

Comment les pensées se créent ?

Il y a plusieurs types de pensées. Nous avons des croyances, des opinions, un héritage de notre culture, de nos coutumes et de notre éducation.

Nos valeurs et principes forment la base de notre pensée. Si, par exemple, on valorise la liberté d’expression, on aura certaines opinions par rapport aux choses que nous voyons au quotidien. 

Je vous invite à commencer à questionner cet héritage. Quand on creuse nos pensées, on se rend compte qu’on est souvent pas le penseur original. Nous disons des choses comme "je suis d’accord avec", qui témoignent du fait que, pour cette pensée, nous ne l'avons pas formée nous-mêmes, mais nous faisons confiance à cette source d’information X. On télécharge cette base de données, d'opinions, et on se les approprie. On fait ceci depuis tout petit, parfois même pour des bases de données obsolètes.

La pensée est puissante. La pensée peut aussi être une idée. Internet, les voitures, les avions, étaient tout d'abord des idées dans l'imagination de quelqu'un, qui sont ensuite devenues réalité. 

Les pensées donnent une manière d’interpréter le monde, la réalité, et de donner sens à ce que l'on vit. 

C'est quand on a envie de changer, faire quelque chose de nouveau, qu'on se rend compte de nos pensée quotidiennes. Nous sommes dirigés par ces pensées. Elles nous dirigent, nous permettent de nous identifier ou non, de nous donner les opportunités ou non, de nous bloquer ou non.

Ces pensées peuvent sonner comme plusieurs voix dans votre tête. Effectivement, je vous invite à écouter le 3ème épisode pour en apprendre plus sur les trois propriétaires de notre cerveau. 

Prenez le temps d'observer comment vous vous dites les choses. Si vous essayez quelque chose de nouveau, mais que derrière il y a voix qui chuchote « t’as jamais réussi, les autres vont pas aimer… », ces chuchotements neutralisent les bonnes choses qu’on peut se dire.

Ces chuchotements viennent teinter notre vision, et comment on voit les choses. Notre mental, notre conscient, est affecté. C'est donc important d’avoir une hygiène de pensée la plus propre possible. On peut se surprendre des pensées qu’on peut générer. 

Conseils et exercices

Je vous propose ci-dessous deux exercices pour faire émerger des pensées à propos de situations. 

Premier Exercice

Si situation récente qui vous est restée au travers de la gorge, que vous n'arrivez pas à digérer, posez-vous la question "Qu’est ce que je me dis par rapport à ça?", qui fait qu’on arrive pas à passer à autre chose.

Par exemple, je m’étais énervée parce que quelqu’un dans le train prenait deux places et que le train était bondé. Ma réaction était disproportionnée par rapport à la situation. Quand j'ai fait cet exercice, j'ai eu des pensées d’injustices et d’irrespect qui sont remontées.

Cette mini-introspection permet de voir les choses à faire face dans ma vie privée et professionnelle.

Deuxième Exercice

Ce deuxième exercice peut être utilisé pour des situations plus abstraites, quand vous faites un blocage sur une chose spécifique. Et l'exercice est d'écrire. En écrivant, on fait travailler notre cerveau autrement, ce qui peut faire prendre conscience et soulager parce que nous mettons des mots sur choses abstraites.

Vous pouvez commencer par "J’ai surtout pas envie de parler de…" et votre pelote de pensées commence à se défaire. Quand vous écrivez ces lettres, ne faites pas liste en points-clés, mais laissez les mots sortir. On s'en fiche de la grammaire, de l’ortographe, de la ponctuation. Il faut juste que ça sorte.

Cet exercice vous permet de faire comme un téléchargement de vos pensées. Et ceci vous permet ensuite de commencer à voir des schémas et patterns qui se tissent dans ces situations. 

Les pensées positives

Ces dernières années, il y a eu comme une vague de positive attitude. Il y a parfois une mauvaise compréhension de ceci, en mode "si je pense belles choses, vie va être belle. Oui, mais non. En réfléchissant ainsi, on évite en fait de faire face aux choses qui posent réellement problème.

Si vous ne pouvez pas payer vos factures pour X raison, ça ne va pas vous aider de dire "tout va bien aller, c’est pas grave". Ce n'est pas la meilleure stratégie.

Ceci dit, il y a certaines situations où il faut savoir lâcher prise, notamment si vous n’avez pas le contrôle et que vous avez fait tout ce que vous pouviez faire.

Mais globalement, se forcer à penser positif, c'est pas utile, et notre cerveau identifie très facilement que c'est du bullshit.

Avoir des pensées constructives, c’est mieux. Plutôt que de se dire "Le mois prochain sera mieux", des pensées plus utiles pour cette personne seront de revoir comment dépenser son argent, faire un budget et demander de l’aide. Ces phrases sont des choses sur lesquelles on peut agir.

Privilégiez les pensées constructives, où vous pouvez prendre une action, et par après on vient aux pensées positives.

"Ce que tu fuis, te suit.

Ce que tu résistes, persiste.

Ce à quoi tu fais face, s'efface.

Et tout ce que tu as visualisé peut alors se réaliser."

Pour finir, il faut faire face aux problèmes qu'on peut régler. Ayez de l'espoir et de grandes idées. Mais si vous avez une grande pile de vieilles chaussettes dans votre salon, vous pouvez mettre tout le parfum ou un tapis, ça continuera de sentir mauvais.

Si vous sortez les vieilles chaussettes, que vous les triez et que vous vous débarrassez de celle qui ne vous servent plus, vous pourrez alors mettre votre parfum d'ambiance.

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