13 | Créer et garder sa confiance en soi (partie 1)
May 03, 2022C’est quoi la confiance en soi ?
La confiance en soi est cette certitude profonde de pouvoir faire face à un événement et qui permet d’oser faire les choses.
La confiance permet d’anticiper le futur et de savoir qu’on va être capable de s’en sortir et être présent.
Fausse croyance
Vous avez peut-être l’impression que la confiance est comme une garantie. Si vous avez confiance en vous, alors tout va toujours aller bien, dans le meilleur des mondes. Vous vous dites que la confiance est la solution à tous vos problèmes.
Alors vous vous dites que vous éprouvez des sensations négatives parce que vous n’avez pas encore assez confiance. Et c’est drainant de vous sous-estimer constamment.
La confiance en soi est importante, elle est essentielle à la construction personnelle et à notre rapport au monde. Mais c’est un concept complexe.
La confiance en soi est vécue différemment selon les personnes. C’est donc difficile de généraliser.
L'estime de soi
La confiance en soi est une des composantes de l’estime de soi. L’estime de soi est composée de la confiance en soi, l’amour de soi et l’image de soi. Ces trois composantes interagissent entre elles et s’influencent.
Si vous travaillez et augmentez votre confiance en vous, vous allez aussi augmenter votre amour et image de vous, ce qui augmente votre estime de vous.
L’estime de soi est comment nous nous valorisons par rapport aux autres.
Rapport aux autres
Nous pouvons avoir des fuites de confiance en nous, comme des fuites d’énergie.
Une des raisons de ces fuites est causée par notre comparaison aux autres.
L’idée générale est : Fichez-vous de l’opinion des autres, que la vôtre qui compte.
Il y a certaines personnes dans votre vie dont l’opinion compte plus, des personnes qu’on admire, auxquelles on se sent inférieur. Ça peut être par rapport aux compétences, à l’apparence physique, au charisme…
Ces manques de confiance prennent souvent racine dans l’enfance. C’est à ce moment que nous avons ces premières interactions sociales qui donnent un point de départ.
Ces expériences de l’enfance déterminent notre image de nous, via ce que les autres nous reflètent.
Si vous avez subis des moqueries et rabaissements dans la cours de l’école, que vous êtes choisis en dernier pour l’équipe de sport ou que vous avez été rejeté par le groupe populaire, l’image qui vous a été renvoyée est que vous n’étiez pas assez bien pour ce contexte.
Peut-être que vos points faibles étaient montrés du doigt, jusqu’à ce que vous les intégriez comme part de votre identité. Dans ce cas, une partie de vous s’identifie encore à ces étiquettes. C’est devenu une partie de votre histoire et de votre identité.
Et votre cerveau dans tout ça?
Nous sommes des animaux sociaux. Nous sommes programmés pour vivre en groupe car cela garantit notre survie. Ceci est inscrit à un niveau très profond de nous, on pourrait même parler de mémoire cellulaire, c’est instinctif. Et être rejeté est programmé en nous comme une sentence de mort.
Cette partie ancestrale de nous, Papi, panique quand on est rejeté. Pour lui, être rejeté signifie que nous allons mourir. Et son job principal est de garantir notre survie.
Quand nous sommes rejetés, Papi se met en mode panique, prend le dessus et diminue notre capacité de distinguer les choses clairement.
Allez écouter l'épisode 3 ou lire l'article correspondant pour mieux comprendre cette analogie et mieux comprendre le fonctionnement de votre cerveau.
Étapes
La première étape pour faire face à une situation qui diminue votre confiance en vous est de détendre Papi.
Vous pouvez faire cela en vous rappelant que cette partie de votre cerveau est ancestrale, instinctive, automatique.
Parlez-vous et rappelez vous que vous ne vivez pas dans un contexte où il est crucial d’être aimé et accepté par toute personne, ou de risquer votre survie. Dans le monde d’aujourd’hui, nous évoluons dans de nombreux groupes sociaux, et il est quasi impossible de tous se les mettre à dos. Donc il est nécessaire de se rappeler que le rejet d’un groupe social n’est pas si grave (en ne niant pas que ça peut faire mal).
La deuxième étape est de réaliser que c’est à l’intérieur de vous que ça se joue. Si une personne est venue appuyer sur une de vos blessures par ses paroles ou actions, réalisez que la seule personne qui peut vous faire sentir mieux c’est vous.
C’est à vous de prendre soin de vous et de guérir ces blessures.
Pour ce faire, commencez par remettre chaque acteur à sa place. Chaque personne a ses propres croyances du monde. Ses croyances, bien que différentes des nôtres, sont tout aussi valides. Le point clé est de ne pas se déterminer en fonction des croyances de quelqu’un d’autre. Finalement, réalisez que c’est vous l’expert. Vous pouvez choisir d’évoluer et d’avancer.
Donc quand une personne ou situation vient réveiller une partie d’ombre de vous, je vous invite à investiguer et commencer à guérir ces blessures.
La troisième étape est de descendre à l’intérieur de soi pour consoler ces partie de vous qui souffrent, qui ont été heurtées par les remarques de l’autre personne.
Le point clé de cette étape est de ne pas en remettre une couche. Si la personne a réveillé une part d’ombre en vue, ne lui donnez pas raison. Consolez-vous. Faites vous du bien. Privilégiez des phrases telles que « Je comprend que ça fasse mal, j’ai déjà fais énormément de progrès, c’est normal que ça fasse mal. », et lâchez les phrases qui vous rabaissent, telles que « C’est tellement ça, la personne a raison, je suis pas assez bien. ».
Encouragez-vous. Invitez la partie sage de vous à venir consoler cette partie de vous qui est blessée.
La quatrième étape est de vous recentrer sur vous et sur ce qui est important pour vous. Retournez à la source du pourquoi et comment.
Quelles sont vos valeurs primordiales ?
Voici 15 valeurs qui reviennent souvent : Respect, justice, liberté, plaisir, partage, famille, amis, santé, amour, entraide, succès, ouverture, sécurité, authenticité, épanouissement.
Quand nous nous reconnectons à nos valeurs, nous nous réalignons et nous pouvons prendre du recul.
La dernière étape est de sortir du cercle vicieux du manque de confiance.
Vous pouvez commencer par prendre votre part de responsabilité. Même si vous avez été victime dans le passé, la seule personne responsable de l’état intérieur que vous vivez c’est vous.
En prenant votre part de responsabilité sur votre vécu intérieur, vous reprenez votre pouvoir et votre capacité d’agir. Cela vous permet d’arrêter de subir la spirale.
N’attendez pas d’avoir atteint un objectif ou de correspondre à une attente externe pour avoir confiance en vous. Ça ne marche pas comme ça. La confiance ne vient pas de l’extérieur ! C’est quelque chose qu’on crée et c’est à nous d’en prendre soin.
Finalement
La confiance est une compétence qu’on acquiert. Devenez à la fois votre gardien de confiance et votre propre coach. Pour ce faire, je vous propose de suivre ces étapes :
- Repérez votre dialogue intérieur et dites-lui « Stop ». Remplacez-le par un discours dans le respect de vous, peut-être même dans l’amour de vous.
- Éloignez-vous de situations et personnes toxiques. Repérez où vous êtes bien et pas bien. Et pourquoi vous continuez de vous entourer de gens et personnes qui vous limitent. Nous cherchons souvent une validation externe. Mais c’est nous qui générons cette confiance, à l’intérieur de nous.
- Parlez-vous avec respect. Aimez-vous. Vous allez automatiquement arrêter de vous retrouver dans de mauvaises situations, parce que vous allez oser vous écouter dès le début.
C’est vous qui créez votre vie pleine et épanouissante.