Comment éviter les pièges de la "meilleure version de soi"

Pour commencer, j'aimerais vous proposer une illustration.

Imaginez une plante, dont vous devez vous occuper. La manière dont on va la soigner, les geste qu’on aura, l’environnement dans lequel on va la mettre vont déterminer à quoi la plante va ressembler et ce qu’elle va être capable de produire (ou non). 

Ce qui est impressionnant est que même si on fait n’importe quoi avec notre plante, du moment qu’elle a encore un peu d’énergie et les éléments importants pour sa croissance, la plante fera des repousses. C’est là que nous pouvons voir l'intelligence de la vie. 

Ce que nous avons en commun avec les plantes

En prenant cette image de la plante et en l'appliquant à nous-mêmes, nous pouvons arriver à différentes conclusions.   

• On a tous des racines ( émotionnelle culturel)
• On a tous un sens de soi ( un noyaux central) 
• On a tous une ou plusieurs forme d’intelligence ( vous seriez mort sinon) 
• On est tous affecté par notre environnement
• Ce que l’on boit et mange affect l’apparence et le fonctionnement de notre corps

 Nous avons tous le potentiel d’être intelligents et merveilleux. Mais pour réaliser ce potentiel, nous devons l'activer et le nourrir. Alors parlons de comment mieux nourrir ce potentiel, et de quelles décisions prendre dans votre quotidien.

Le problème de vouloir être "la meilleure version de soi"

Quand nous parlons de devenir la meilleure version de nous-mêmes, nous pensons implicitement à cette plante qui est en bonne santé et qui continue de croître.

Mais nous activons également des mémoires collectives et des peurs, comme la peur de ne pas être assez bien, suffisant, capable, aimable. Nous activons le fait de devoir devenir cette meilleure version de nous pour nous débarasser de ces peurs. Et le fait de devoir être une meilleure version de nous, au risque d'échouer, d'être rejeté, abandonné, trahi. 

Cette poursuite de la meilleure version de soi affecte notre nature profonde. Lorsqu’on entend "meilleure version de soi", on peut rapidement glisser dans un construit aux apparences perfectionniste, idéalisé de cette dite version de soi. Plus on y réfléchit, plus on va complexifier cette version de soi… et ce qui à la base devrait nous donner plus confiance et augmenter notre estime, nous prend au piège dans un système de plus en plus complexe qui est impossible à maintenir. Trop de structure va empêcher ce qui est organique et vivant de se déployer. 

C’est comme si un rosier réfléchissait à comment faire de plus belles fleurs, et plus il y réfléchit, plus il se dit que chaque fleur doit être exacte, et ressembler à… et en plus il faut qu’il y aie un peu de rosée, et quand la lumière du jour est parfaite, on prend LA photo. Et le rosier peut ainsi prouver qu’il est la meilleure version de lui-même. Sauf que la rosée s’évapore au court de la journée et la lumière n’est jamais la même et quand il pleut et qu’il y a du vent et qu’il reste planté là, il a tout autant de valeur et mérite.

Sauf que… ce n’est pas aussi joli, ça n’est pas aussi flatteur, et nous aimons la beauté. 

 C'est notre regard qui compte

Alors j'aimerais vous inviter à réaliser que nous avons le choix de porter notre regard à un endroit plutôt qu'un autre, et nous avons le choix d'interpréter ce que nous voyons.  

Vous avez le choix de vous encourager et de laisser le plaisir, l’envie et la sensorialité revenir dans votre vie. 

Les pensées populaires sont souvent maladroitement clivantes, et lorsque l'on en décroche, on peut renouer ce lien avec ces parties de nous et commencer à apprécier notre humanité, qui est par définition imparfaite.   

Nous touchons alors à l’élan que nous pouvons ressentir lorsque nous sommes dans notre zone de haute performance. 

 
La zone de haute performance, ou cet état de flow

Quand nous sommes dans notre zone de haute performance, nous ressentons comme un élan. Vous avez peut-être ressenti cet élan lorsque vous étiez particulièrement motivé par un projet, une idée, et que vous étiez focalisé et efficaces pour "faire ce qu'il y a à faire".

Et vous avez sûrement aussi ressenti des moments où la motivation s’estompe et il y a « moins l’envie ». 

Cette zone de haute performance, est comme si vous faisiez un feu. Vous le construisez progressivement. Vous allumez le papier, hautement flammable. Puis vous y ajoutez un bois plus dense, pour finir par une buches qui prennent le feux toutes seules. Votre motivation n'est que la première étape. Si vous vous y arrêtez, vous n'arriverez pas à faire un feu qui se maintient dans le temps. 

Et quand vous manquez de motivation, ce n'est pas un problème de volonté. Vous n'êtes pas flemmard ou paresseux. Il vous manque simplement la bonne stratégie. Vous oubliez les étapes de préparation, les techniques de soutien, et la gestion de votre énergie et de votre mindset, ainsi que la courbe d’apprentissage.

Puis vous vous sentez impatients, frustrés. Et souvent, vous ne savez pas ou plus réellement comment accueillir cela, et réguler ces sensations. Alors vous basculez dans la réactivité, et votre cerveau va faire sa crise. 

Ce qu'il est important de comprendre est que nous abordons souvent ces choses que nous voulons tel des enfants. Nous voulons des résultats immédiats, et un processus facile et amusant. Puis nous raisonnons, et nous pouvons être mis face à un sentiment d'injustice en se disant "pourquoi c'est plus difficile pour moi, et pas pour les autres?". Ou peut-être estimons-nous que les efforts déjà fournis devraient être suffisants. 

 Ces sensations peuvent vous paraître légitimes et justifiées, mais elles vous freinent sur le long terme.  

Intégrer l'hygiène mentale et émotionnelle

Apprendre à réguler ces sensations est un des aspects fondamentaux de la haute performance.

Le programme Unlocking You vous propose d'apprendre les outils de base pour intégrer l'hygiène mentale et émotionnelle à votre vie. Ceci peut passer par des outils d'identification, de libération mentale et émotionnelle, de recadrage et d'auto-coaching.

Chaque personne aura ses outils préférés et sa fréquence d’utilisation, que ce soit une fois par semaine, ou une fois par mois. Cela vous permet de basculer volontairement d’une posture de réactivité dans laquelle vous n’utilisez pas tout votre cerveau, à une posture de prises de décision et d’agissement délibérée, dans laquelle vous utilisez votre cortex pré-frontal. Dans ce cas, vous entrez non seulement dans votre zone de haute performance, et vous vous sentez probablement comme la meilleure version de vous.

Ce qui vous retient

Peut-être que ce qui vous retient de vous lancer dans un projet ou votre développement personnel est l’appréhension de ne pas savoir comment bien faire, vous redoutez d’avoir l'air ridicule.

C’est normal. C’est normal qu’au début vous allez faire faux et vous allez avoir l’air bizarre. Et ALORS ? Ce qui se passe au fond de vous est beaucoup plus puissant. 

Une des choses que la danse m’a enseignée est cette compétence de faire des répétitions, et ne pas m'attendre à ce que ce soit beau au début. Et que ça pourrait prendre des années. Alors continuez, tout ce que vous faites compte, même si vous ne le voyez pas. Même si vous ne ressentez pas les progrès, vos efforts comptent. Vous construisez les bases pour arriver à ce fameux déclic. Alors persévérez tout en vous respectant.  

Et l'auto-discipline dans tout ça? 

L’auto-discipline est un acte d’amour propre. Discipline vient du mot discipilus qui veut dire être élève d’un maître, pour lequel l'élève a du respect, de l’amour, et une envie d’être au service de quelque chose de bien plus que soit. Lorsqu’on comprend cela, et qu’on accepte alors que les règles de conduites qui accompagnent la discipline, ne sont pas là pour punir ou nous casser, mais pour protéger ce qui est précieux. Là… l’auto-discipline devient un acte d’amour propre.

L’auto-discipline n’a pas besoin d’être sévère, dure, intransigeante, punitive et rabaissante. Ces derniers sont des construits de la société. 

Et faites attention lorsque vous imaginez votre meilleur version de vous, de ne pas aussi basculer dans un fantasme d’avoir une telle auto-discipline que vous vous étouffez et que vous vous épuisez. Car si vous ne ressentez pas l’élan au fond de vous, que vous vous sentez coincé dans un carcan de « meilleure version de soi » qui se rigidifie, qui semble de plus en plus impossible à atteindre, vous n’êtes pas dans le vivant.

Alors pour laisser le mouvement revenir dans votre vie, je vous invite a aller télécharger le welcome pack, et faire l’auto-hypnose et les exercice de respirations. 

Une question d'introspection

Pour vous permettre de retrouver cet élan, je vous propose de vous poser la question suivante: 

Que feriez-vous avec 10 fois plus de courage?

Réfléchissez-y pendant quelques minutes, et observez les pensées qui vous viennent.